Alors que l’éclairage public représente l’un des premiers postes de consommation énergétique pour les communes françaises, de nombreuses installations restent non conformes aux exigences réglementaires actuelles. En cause : des luminaires obsolètes, une méconnaissance des normes ou un retard dans la mise en œuvre des politiques de sobriété énergétique.

Un cadre réglementaire de plus en plus exigeant
Un arsenal législatif renforcé depuis 2018
Depuis quelques années, l’éclairage extérieur est encadré par des textes de plus en plus stricts, à la fois pour réduire la consommation énergétique, limiter la pollution lumineuse et préserver la biodiversité. Le point de départ réglementaire majeur est l’arrêté du 27 décembre 2018, relatif à la prévention, à la réduction et à la limitation des nuisances lumineuses.
Ce texte impose notamment :
- Une limitation du flux lumineux vers le ciel (ULR) à 1 % maximum pour les installations neuves.
- Une température de couleur inférieure ou égale à 2 700 K pour réduire l’impact des lumières bleues sur les écosystèmes.
- Des extinctions ou atténuations nocturnes obligatoires entre 23 h et 6 h dans les zones peu fréquentées.
- Une intensité lumineuse adaptée au contexte d’usage, en fonction du type de voie, de la fréquentation, ou encore de la proximité avec des zones naturelles sensibles.
Ces mesures répondent à un double objectif : lutter contre la pollution lumineuse et favoriser la sobriété énergétique, dans la lignée du Plan de sobriété 2022 promu par le Gouvernement.
La directive Écoconception 2024 : des produits plus performants
Depuis 2024, les collectivités doivent également tenir compte de la directive européenne sur l’écoconception (UE) 2019/2020. Cette réglementation impose aux fabricants de concevoir des luminaires plus sobres, réparables et traçables :
- Rendement lumineux minimum de 120 lm/W pour les sources LED.
- Composants démontables et remplaçables sans outil spécial.
- Ajout d’un QR code environnemental pour chaque produit.
Cela implique qu’un projecteur LED conforme à la directive Écoconception doit non seulement être performant mais aussi éco-conçu, pour répondre aux attentes des acheteurs publics.

Pourquoi tant de communes ne sont pas encore aux normes ?
Un parc vieillissant
Selon l’Association Française de l’Éclairage (AFE), près de 40 % des luminaires publics en France ont plus de 25 ans. Résultat : ils n’intègrent ni LED, ni gradation, ni protection contre les nuisances lumineuses.
L’utilisation prolongée de lanternes boule, particulièrement inefficaces et émettrices de lumière vers le ciel, est emblématique de ce retard. Ces luminaires sont pourtant interdits à compter du 1er janvier 2025 dès lors qu’ils ne respectent pas les limites fixées par l’article 6 de l’arrêté de 2018.
Des contraintes budgétaires et techniques
La rénovation d’un parc d’éclairage demande un investissement initial important, même si celui-ci est généralement rentabilisé en moins de 5 ans grâce aux économies d’énergie.
Des dispositifs d’aide existent, comme les Certificats d’Économies d’Énergie (CEE) ou le Fonds vert, mais leur mobilisation suppose des dossiers techniques parfois complexes. Cela freine certaines communes peu dotées en ressources administratives.
Une connaissance partielle des obligations
L’arrêté de 2018 n’est pas toujours connu dans sa totalité. Certaines communes ignorent qu’elles doivent :
- Cadrer précisément les horaires de fonctionnement de leur éclairage public,
- Installer des optiques asymétriques fermées, orientées vers le sol,
- Respecter des valeurs d’éclairement normalisées selon la norme européenne NF EN 13201.
Quelles sont les normes concrètes à respecter ?
Flux lumineux et orientation
Pour toutes les installations neuves ou rénovées :
- Le flux lumineux vers le ciel (ULR) doit rester ≤ 1 %.
- Les luminaires doivent être fermés, avec un indice de protection IP66, et orientés strictement vers le bas.
Température de couleur
L’arrêté de 2018 impose :
- 2 700 K maximum pour les zones rurales ou naturelles,
- 3 000 K tolérés dans les zones urbaines ou commerciales à forte activité.
Cela signifie que le choix d’un éclairage LED 2700K certifié devient un critère obligatoire dans tout appel d’offre ou cahier des charges.
Niveaux d’éclairement
La norme NF EN 13201-2 fixe les seuils d’éclairement minimaux à respecter selon les classes de voirie :
- Voiries principales : entre 15 et 30 lux,
- Voiries résidentielles : autour de 5 à 10 lux,
- Chemins piétons ou zones calmes : 2 à 5 lux.
Ces valeurs sont calculées via une étude photométrique qui permet d’optimiser le positionnement des mâts et la puissance des luminaires.
Extinction et gradation
L’éclairage public doit être adapté à la vie nocturne locale. L’article 4 de l’arrêté 2018 impose :
- Une réduction de 50 % du flux entre 23 h et 6 h,
- Ou une extinction complète dans les zones peu fréquentées (zones industrielles, entrées de village, etc.).
Des solutions telles que la télégestion, les horloges astronomiques ou les détecteurs de mouvement facilitent cette modulation.
Pour répondre à ces normes, Visioled vous propose sa gamme d’éclairages solaires Street Light LED. En effet, le solaire est l’avenir de l’éclairage extérieur, il allie une main d’œuvre réduite et une consommation faible coût.
Ce qu’il faut retenir
- Les normes d’éclairage pour les collectivités sont précises, techniques, et obligatoires pour les projets neufs.
- Une grande partie du parc est encore non conforme, par manque de moyens ou d’information.
- Se mettre aux normes, c’est améliorer la sécurité, réduire la facture d’électricité, et respecter l’environnement.
Si vous avez des mâts déjà existants, Visioled vous propose d’opter pour notre gamme Citylight, elle comporte trois têtes de lampadaires de différentes puissances (60W, 120W, 180W) qui s’intégreront parfaitement dans vos collectivités.

Quels risques en cas de non-conformité ?
Absence de sanctions immédiates, mais des conséquences concrètes
Même s’il n’existe pas de sanctions pécuniaires systématiques, une collectivité qui ne respecte pas les normes s’expose à :
- un refus de subvention ou de financement par les organismes publics,
- une responsabilité civile en cas d’accident imputable à un défaut d’éclairage,
- des recours citoyens ou actions d’associations environnementales, sur la base de la loi Grenelle II.
Un manque à gagner sur les économies possibles
Les communes qui rénovent leur éclairage constatent en moyenne une baisse de 50 à 70 % de leur facture énergétique. Ne pas engager cette démarche, c’est s’exposer à une double perte : d’argent, et de crédibilité écologique.
Vers une mise en conformité progressive et intelligente
Des outils à la disposition des collectivités
Il existe des guides et des outils pour faciliter la mise en conformité :Le guide AFE “Éclairer juste” pour mieux adapter les éclairages à chaque contexte.Les prescriptions techniques du SDEHG (Haute-Garonne), souvent reprises par d’autres syndicats d’énergie.Les cartes de sensibilité lumineuse proposées par les parcs naturels, pour planifier les projets dans les zones à enjeux.
Une rénovation adaptée, par étapes
Il est possible de programmer une mise à niveau par étapes :
- Réalisation d’un audit d’éclairage.
- Ciblage des zones les plus énergivores ou problématiques.
- Lancement d’une campagne de relamping LED avec financement CEE.
- Intégration d’un système de gestion intelligente de l’éclairage.